Retour à l'histoire de quelques FAI

----------------------Histoire de Freesurf

   
  SOMMAIRE  
 

Naissance de Freesurf
Freesurf propose son accès Internet gratuit en France
Freesurf se lance dans la bataille de l'" Internet illimité "
Freesurf abandonne son forfait illimité
Freesurf propose des offres aux entreprises (dont l'ADSL)
Freesurf lance une offre ADSL ambitieuse pour les particuliers
Disparition de Freesurf

 
   
  Naissance de Freesurf  
 

La société Free UK Internet Limited s'est constituée le 30 décembre 1998 à Londres et lance, comme son nom l'indique, une offre d'accès gratuit à Internet au Royaume-Uni qui remporte un grand succès, puisqu'elle comptera rapidement 250.000 abonnés en Grande-Bretagne.

Free UK est un fournisseur de services Internet qui sous-traite ses opérations à Claranet Ltd qui est donc son prestataire technique.

La société Claranet Limited, fournisseur d'accès Internet (FAI), pionnier de l'accès prépayé, a été créée à Londres début 1996. Sa filiale française l'est dès juillet 1998, aura son siège social au 68, rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris et propose aux internautes français des formules d'abonnement (hors coût des communications téléphoniques) (kit).

Claranet revendique 70.000 abonnés en novembre 1998. En septembre 1999 Claranet en annonce 150.000 entre le Royaume-Uni et la France.(kit)

En 1994, Pierre Mick crée un cybercafé à Perpignan et une société de fourniture d'accès à Internet appelée La Gare Interactive. L'activité est revendue dans le courant de l'été 1998, date à laquelle il rejoint la société Claranet pour son lancement en France. En avril 1999 il est choisi par Free UK pour représenter ses intérêts et assurer le lancement de sa filiale française Freesurf.
Nota : J'ai choisi la graphie Freesurf. On trouve aussi FreeSurf sur Internet

La SARL Freesurf est créée le 23 mars 1999 avec le capital minimal de 7622,45 € (50.000 francs) et son siège social au 68 bis Boulevard Pereire 75017 Paris chez Agaphone.

Si le siège social est domicilié 68 bis boulevard Pereire à Paris chez Agaphone, une société domiciliataire qui a reçu mandat de recevoir toute notification et dans les locaux de laquelle se tiennent les assemblées statutaires, le service abonnements de Freesurf indiqué sur les formulaires d'abonnement est installé 68 rue du Faubourg Saint Honoré (8ème arrondissement) dans des bureaux loués par la société Claranet. Les deux FAI distribueront d'ailleurs un kit de connexion en commun.

Le siège social de Freesurf sera transféré 3 rue du Colonel Moll 75017 Paris le 30 octobre 2001.

 
 
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  Freesurf propose son accès Internet gratuit en France  
 

Après World Online, premier FAI à avoir proposé la gratuité le 2 du mois, avril 1999 va voir une vague de fournisseurs d'accès gratuit à Internet arriver sur le marché français avec Lokace Online (filiale d'Infonie), Freesurf, Free, Liberty Surf et vnunet.fr qui vont successivement annoncer des offres de ce type où l'internaute n'a plus à payer que le temps de connexion au prix des communications téléphoniques locales, à l'instar du modèle britannique, où l'Internet gratuit connaît un succès phénoménal.

Le 19 avril 1999, Freesurf propose son accès Internet gratuit en France, après deux mois d'exploitation de sa maison-mère Free UK en Grande-Bretagne et 40.000 abonnés conquis. L'accès est initialement restreint à la région parisienne mais le fournisseur d'accès espère ouvrir des points d'accès à Lille, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Rennes, Grenoble, Marseille, Toulouse, Nantes et Rennes. Pour l'instant, l'inscription s'effectue sur le site web de Freesurf même si un kit de connexion devrait être disponible dans les semaines à venir.

L'inscription ne nécessite aucune saisie de numéro de carte bancaire. Freesurf ne prévoit pas l'identification de ses abonnés a priori. En cas de problème ou de plainte, un simple relevé des appels téléphoniques donnera le numéro de téléphone de l'utilisateur du réseau mis en cause.

L'offre est alléchante : l'abonné bénéficie d'un nombre d'adresses e-mail illimité ; la hot line est gratuite 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, mais est consultable uniquement par e-mail. La connexion est compatible V90 et Numeris (par canaux multiples).
Seul bémol à l'offre d'accès gratuit : pour l'instant Freesurf préfère ne pas héberger de pages personnelles suite à l'affaire Altern.

Altern.org est un service d'hébergement web gratuit créé en 1992 par Valentin Lacambre. Des photos dénudées d'Estelle Lefébure, épouse Hallyday, prises alors qu'elle avait 17 ans et dérobées, extraites du magazine people Voici et mises en ligne sur le site d'un membre d'Altern, ont suscité la colère du mannequin, qui a décidé d'attaquer Altern en justice pour le préjudice subi du fait de la diffusion massive de ces photos sur le réseau Internet.
La cour d'appel de Paris dans sa décision du 10 février 1999 a reconnu la responsabilité de l'hébergeur du fait qu'il permettait à quiconque d'être hébergé en tout anonymat (l'hébergeur ne s'assurait pas de l'identité des hébergés) et l'a condamné à payer 300.000 francs de provisions sur dommages et intérêts et 30.000 francs de frais d'avocat à Madame Estelle Hallyday et à 3 publications judiciaires pour un montant de 75.000 francs, soit 405.000 francs (près de 62.000 euros) au total. La décision de condamner l'hébergeur du site (et non l'éditeur du contenu) et le niveau élevé de la sanction prononcée, ont fait couler beaucoup d'encre et poser la question du statut juridique de l'hébergement de pages personnelles.
Pionnier en France de l'Internet Libre, Valentin Lacambre devra fermer définitivement le service d'hébergement gratuit au début du mois de juillet 2000 à la suite de nombreux procès.

À la fin du mois d'avril 1999, Freesurf compte déjà 4.000 abonnés et espère en séduire 200.000 d'ici le mois de juillet. Fin septembre, le FAI n'en dénombre toutefois que 170.000, mais adresse, avec quelque retard, le kit de connexion Freesurf aux clients intéressés.

Dans le courrier joint à l'envoi du kit, on lit : " Nouveau : les Pages Personnelles gratuites sur FreeSurf ! Avec MultiMania, FreeSurf vous propose de créer et héberger vos pages personnelles. En dissociant distinctement votre fournisseur d'accès et l'hébergeur de votre site, Freesurf a ainsi une nouvelle fois opté pour votre liberté ". Comprendre : en cas de plainte, c'est MultiMania qui gérera le problème.
MultiMania est un site dit de communauté, permettant aux internautes de créer leurs propres pages, de dialoguer et de visiter les pages des autres, avec forums de discussion, pages perso, mail gratuit, annuaires thématiques...

Quant à la couverture géographique, " Aujourd'hui [28 septembre 1999], FreeSurf est accessible… dans les régions Ile de France, Alsace/Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, Rhône-Alpes/Auvergne, et Provence Corse ".

Le Service Utilisateurs peut être joint au 0 825 807 806 du lundi au vendredi de 10h00 à 22h00 (18h00 auparavant (kit) et sera ensuite encore étendu de 9h00 à minuit 7 jours sur 7 : (kit).

Les fournisseurs d'accès gratuit visent trois types de revenus : la publicité générée par l'audience de leur site ; à une échéance plus éloignée, le commerce électronique ; et, comme en Grande-Bretagne, le reversement d'une partie des coûts de communication téléphonique qu'ils génèrent. Mais pour ce reversement, il faudra attendre que la boucle locale (portion de ligne téléphonique qui arrive jusqu'à l'abonné) soit ouverte à la concurrence, ce qui n'est pas encore le cas. France Télécom a encore la haute main sur les communications locales utilisées par les internautes pour appeler leur fournisseur d'accès. Ne disposant pas de leur propre infrastructure locale, ses concurrents (MCI WorldCom, Colt ou Cegetel) doivent donc négocier avec lui un tarif d'interconnexion (6 centimes la minute en moyenne). Puis, une autre négociation s'engage entre ces opérateurs alternatifs et les fournisseurs d'accès.

Attirés par ce qui pourrait être un nouvel Eldorado, certains opérateurs payants qui n'ont pas encore d'offre gratuite élaborent leur offre et on s'attend à ce qu'au moins cinq fournisseurs gratuits entrent sur le marché dans les mois qui viennent, soutenus par de grands groupes financiers ou de la distribution.

Chez Freesurf, la rentabilité du service repose uniquement sur les recettes publicitaires qu'il peut générer. En se connectant, ses abonnés sont automatiquement amenés sur la page d'accueil du service qui propose, entre autres, une boutique d'achats en ligne. Le système, qui est déjà rentable en Angleterre, réalise des économies sur le marketing et sur le personnel (seulement deux techniciens pour la hotline et 4 autres pour gérer la bande passante de 100 Mbit/s louée à Claranet).

Deux mois et demi après le lancement de la première offre d'Internet gratuit en France par World Online, Benchmark Group, éditeur du Journal du Net, réalise une enquête auprès de 5000 internautes qui permet d'établir un classement des principaux fournisseurs d'accès gratuits au 18 juin 1999.

Fournisseur d'accès
Abonnés
1
Liberty Surf
110 000 - 130 000
2
Free
80 000 - 100 000
3
World Online
60 000 - 70 000
4
Freesurf
60 000 *
5
Fnac.net
30 000 - 40 000
6
VNU.net
15 000 - 20 000
7
Lokace Online
10 000 - 20 000
* chiffre confirmé par le fournisseur d'accès
 
 
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  Freesurf se lance dans la bataille de l'" Internet illimité "  
 

Après " l'Internet gratuit ", l'" Internet illimité " fait son apparition en France. Alors que la première expression signifiait simplement que l'abonnement au réseau Internet était gratuit, mais que les communications restaient à la charge de l'internaute, l'Internet illimité permet de se connecter au réseau, moyennant le paiement d'une somme forfaitaire.

Le 21 février 2000, World-Net se lance dans la bataille de l'accès gratuit à l'Internet avec sa formule "semi-illimitée". "Il ne s'agit pour le moment que d'un test", précise-t-on toutefois chez World-Net. Il sera proposé aux 1.000 premiers inscrits, et sera limité à 1 Go de téléchargement et 250 Mo d'émission par mois. En collaboration avec l'opérateur télécom Kertel, le FAI propose à ses clients insomniaques une formule à 299 francs par mois. Les internautes peuvent se connecter sans compter de 22h à 7h. Ils ont également le droit à 20 heures de connexion et de communications offertes par mois pendant la journée. La minute hors-forfait est facturée 28 centimes.
Le " Forfait Intensif " de World-Net ne dépassera pas le stade de la phase de test. Pour cause de non rentabilité, le fournisseur d'accès annonce sa décision de suspendre sa commercialisation à partir du 30 septembre.

Le 19 avril 2000, un an jour pour jour après son entrée sur le marché français comme fournisseur d'accès gratuit à Internet, Freesurf lance à son tour une offre de connexion illimitée à Internet " tout compris " incluant les coûts de communication téléphoniques.
Malgré sa dénomination d'illimité, ce nouveau forfait s'applique seulement aux heures creuses, tous les jours de 19 heures à 8 heures en semaine, et le week-end du vendredi 19 heures au lundi 8 heures. Le premier mois est offert ; ensuite, il en coûtera 100 francs TTC (15,24 €) par mois à l'internaute. Les clients peuvent souscrire au contrat pour une durée d'un an.

Une offre qui rappelle celle lancée le 1er mars par World Online à laquelle le fournisseur avait dû renoncer précipitamment dès le 21 mars, incapable de "suivre techniquement" la très forte demande d'abonnements et l'engorgement du réseau (surtout juste après 19 heures).
Mais Freesurf se veut optimiste. " Nous limiterons cependant le débit pour le téléchargement de fichiers avec le protocole FTP ", déclare Pierre Mick, son directeur technique. " Nous ne voulons pas que certains internautes abusent de la gratuité du réseau et le surchargent en téléchargeant des vidéos, par exemple. "
Pour éviter les risques de saturation, Freesurf bloque certains ports de téléchargement ; l'usage est réservé à "la consultation de sites Web, la réception et/ou l'envoi de courriers électroniques et la participation aux forums". Interdiction donc de télécharger des fichiers depuis des serveurs FTP ou de tenter une session de discussion en ligne (chat) avec un logiciel du type IRC, ICQ ou Instant Messenger de Microsoft qui exploitent d'autres ports de connexion que ceux autorisés. Le forfait sera surnommé " Web, Mail, News, Soirs et Week-ends "

Un concurrent apparait le 22 mai 2000 qui n'impose pas de telles contraintes. OneTel, opérateur de télécommunications australien installé en France depuis octobre 1998, s'est transformé en fournisseur d'accès et lance une offre de connexion à l'Internet baptisée " Le paradis des surfeurs " qui promet un accès illimité au Net, communications téléphoniques incluses, pour seulement 149 F (22,71 €) par mois. C'est le premier forfait Internet illimité " 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 " en France. En échange, le client doit obligatoirement souscrire à la présélection de tous ses appels téléphoniques nationaux et internationaux par le réseau OneTel. Près de 40.000 internautes s'inscrivent rapidement.
Comme World-Net et World Online avant lui, OneTel constate rapidement une durée de connexion moyenne des clients bien supérieure aux prévisions, si bien que le vendredi 21 juillet 2000, OneTel submergé décide de couper l'accès au réseau de près de 4.000 utilisateurs qui, selon lui, en font un usage abusif.
Devant la mobilisation de ses abonnés mécontents et l'intervention de l'Association des internautes médiateurs (ADIM), OneTel rétablit les connexions de 2.500 internautes lundi matin 24 juillet, mais suspend la commercialisation de son forfait illimité, qu'il supprimera complètement en novembre 2000.

C'est ensuite AOL qui devient la star du bas débit illimité en lançant une offre à 99 F/mois (environ 15 euros) à partir du 21 août 2000. Il faut s'abonner sur une période de 24 mois pour bénéficier de cette offre à 99 F ; sans engagement de durée, le prix du forfait est de 199 F par mois. La campagne de communication pour son offre Internet illimité et tout compris 99F/mois, 7j/7, 24h/24 se traduira par la distribution d'innombrables kits de connexion gratuits, dont celui-ci.
Pour tenter d'éviter les erreurs de ses prédécesseurs, AOL impose comme conditions une offre monoposte (un seul ordinateur connecté par abonnement) strictement réservée aux particuliers et paiement par prélèvement automatique. En effet, outre des abus constatés chez des particuliers ayant laissé la ligne ouverte toute la journée même en leur absence, c'est essentiellement la revente des services d'accès illimité (cybercafés, salles de jeu en réseau...) et son exploitation par des réseaux d'entreprises (connectées 24h/24 au réseau à travers un seul forfait) qui ont provoqué l'échec de OneTel.

 
 
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  Freesurf abandonne son forfait illimité  
 

Comme OneTel l'a fait en juillet, Freesurf a déconnecté fin août environ 500 utilisateurs "abusifs" (sur 30.000) à son offre d'accès à Internet, utilisateurs qui n'auraient pas respecté les conditions strictes clairement stipulées : utilisation exclusive pour les mails, la navigation sur Internet ou les discussions dans les forums, mais pas pour le dialogue en ligne ni pour le téléchargement. Pierre Mick, directeur technique de Freesurf explique que "Depuis le mois d'avril nous n'avions pas de problème mais de nombreux utilisateurs sont venus chez nous après l'arrêt de l'offre OneTel le 19 août" et que "ceux [200 environ] qui n'ont effectué qu'une fausse manipulation ont été reconnectés après contrôle". Pour les autres, leur réintégration dépend de leur volonté de respecter les conditions restrictives de l'offre.

Début octobre 2000, Freesurf suspend la commercialisation jusqu'à nouvel ordre ; "le temps de faire le point" de son forfait " Web, Mail, News, Soirs et Week-ends " pour 100 francs par mois (accès et communications compris). Benoit Tabaka, le président de l'ADIM, évoquera un ordre de suspension émanant de la maison mère, Free UK.
Si les clients de la première heure avaient pu souscrire à un contrat pour une durée d'un an, la durée de l'abonnement avait été ramenée à trois mois quelques mois après. Dans ces conditions, si Freesurf ne revient pas sur cette suspension, les abonnements vont vite arriver à leur terme. Faute de pouvoir le renouveler, les internautes n'auront plus qu'à opter pour une autre formule (ou changer de fournisseur d'accès).

La réouverture du service n'aura pas lieu. Début mai 2001, Freesurf met un terme définitif à son forfait illimité soir et week-end pour 100 francs par mois, lancé au mois d'avril 2000. Par le biais d'une lettre recommandée, le fournisseur d'accès à Internet prévient le dernier carré de ses utilisateurs que leur abonnement ne sera pas renouvelé. L'offre génère en effet des pertes financières pour le fournisseur d'accès qui explique que "Dès son lancement, ce forfait a attiré les plus gros consommateurs, qui se connectent en permanence. Nos prévisions de consommation moyenne ont donc été pulvérisées".

Début 2001, Pierre Mick quitte la société dont il était co-fondateur. Choix personnel, dit-il, alors que Freesurf est fragilisé par de nombreux problèmes d'encombrement liés à son forfait illimité et par des procès intentés par des clients, mais compterait néanmoins 300.000 utilisateurs.

En mars 2001, Freesurf annonce compter plus de 435.000 abonnés et afficher plus de 4 millions de pages vues ouvertes à la publicité et 300.000 visiteurs par mois. En novembre 2001, Freesurf revendique 500.000 abonnés ou comptes.

 
 
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  Freesurf propose des offres aux entreprises (dont l'ADSL)  
 

Début juillet 2001, Freesurf ouvre un espace professionnel sur son site. En plus d'une offre ADSL à destination des PME/TPE, la filiale française de Free UK propose des services à valeur ajoutée tels que l'hébergement, la gestion de nom de domaine ou des services e-commerce. Au-delà d'une diversification des sources de revenus pour Freesurf, le FAI se transforme en un canal de distribution de Claranet, son prestataire technique, dont il reprend entièrement la gamme.

L'offre ADSL commence ainsi avec des débits crêtes à 768 kbit/s en voie descendante et 160 kbit/s en voie montante pour 660 francs par mois. Freesurf propose des offres avec un débit synchrone de 150 kbit/s à 2 490 francs HT par mois (incluant le modem). La troisième offre propose des débits de 250 kbit/s à 3 790 francs. Claranet commercialise également une offre comprenant des débits de 640 kbit/s en phase descendante et 320 kbit/s en flux montant pour 9 690 francs HT. Pour 1 Mbit/s en voie descendante et 320 kbit/s en phase montante, il faudra débourser 12 290 francs HT. Au-delà, c'est-à-dire 2 Mbit/s en réception et 320 kbit/s en émission, l'offre est au prix de 15 690 francs HT. Dans tous les cas s'ajoutent des frais de mise en service de 8 000 francs HT à l'exception de la première offre dont les frais de mise en service sont de 600 francs HT.
Sur chacune de ces offres peuvent se greffer plusieurs options comme la location ou le rachat du routeur, la souscription d'un contrat de garantie de temps d'intervention, ou encore l'offre complète comprenant l'hébergement, la messagerie, etc.
L'offre ADSL de Freesurf s'appuie sur l'ADSL Connect ATM. En fait, Claranet achète de la bande passante à un opérateur, en l'occurrence 9 Telecom, pour la mettre à disposition de ses clients.
Cette offre ADSL Connect ATM de transport de données permet à un opérateur de fournir des accès Internet à haut débit sur les lignes téléphoniques du réseau local de cuivre de France Télécom par la technologie ADSL et répond ainsi à la nécessité de permettre aux opérateurs tiers tels 9 Telecom des offres comparables à celles fournies par France Télécom.

 
 
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  Freesurf lance une offre ADSL ambitieuse pour les particuliers  
 

Pour un forfait ADSL de 295 francs par mois (45 €), Freesurf propose fin octobre 2001 des débits supérieurs à Netissimo 1 de France Télécom : 768 kbit/s en réception et 160 kbit/s en émission contre 512 kbit/s et 128 kbit/s respectivement pour l'opérateur historique. Le tarif d'abonnement de 45 euros par mois (295 francs) s'inscrit dans la lignée des offres les plus avantageuses du marché comme celles proposées par Wanadoo, Club-Internet ou Tiscali-Liberty Surf. Mais, contrairement à ces fournisseurs d'accès qui proposent des packs modem à 990 francs (151 €) en version USB, Freesurf ne consent aucun effort financier sur l'achat des modems. Le client devra débourser 1184 francs (180,50 €) pour un modem Alcatel Speed Touch USB, ou 1662,50 francs (253,43 €) pour un Alcatel Ethernet.
De plus, 603 francs (91,90 €) seront demandés pour la mise en service.

L'offre, d'abord disponible pour Paris intra-muros, les Hauts-de-Seine (92) et la région lyonnaise, sera d'ici à quelques jours, étendue à 34 départements ; plus tard à l'ensemble du territoire national.

En février 2004, Freesurf offrait, outre l'accès libre à 0,02 € par minute par modem RTC ou un modem RNIS (Numéris), quatre formules d'accès ADSL dénommés (sans doute par un amateur de golf) : Birdie pour un débit de réception/émission de 128/64 kbit/s, Eagle pour 512 /128 kbit/s, Albatros pour 1024 /128 kbit/s et Pro pour 1024/256 kbit/s pour un coût d'abonnement mensuel de 29 €, 44 €, 79 € et 129 € respectivement. Les frais d'inscription étant avec modem de 160 € frais de mise en service inclus.

 
 
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  Disparition de Freesurf  
 

Il est extrêmement difficile de dater la fin de Freesurf comme fournisseur d'accès. Wikipédia indique en 2025 que Freesurf a disparu en 2010, mais sans fournir de source probante. Il est vrai que sa part de marché comme FAI est devenue confidentielle.
En effet, en octobre 2006, si la fourniture d'accès est devenue un marché oligopolistique avec trois opérateurs, Orange, Free et Neuf, dominant le marché, loin devant Tiscali, Club-Internet, Tele 2, Noos et NC Numericable, à l'autre bout du spectre, Nerim / Easynet / Chello / NordNet / ClaraNet / FreeSurf / MagicOnline / FrontierNet n'en assurent ensemble que 1,1%.

J'ai pu retrouver des documents indiquant que :
- le 20 mars 2003 Free UK Internet Ltd, société de droit anglais dont le siège social est situé 6, Cork Street à Londres possédant 4995 parts sur les 5000 de la SARL Freesurf (RCS 422 412 015) au capital de 7622,45 € dont le siège social est 3 rue du Colonel Moll 75017 Paris, a acquis les 5 parts de Mme Stéphane Le Glaz pour 10 € (5 x 2 €) et détient donc à compter de ce jour la totalité des parts.
- le 4 juin 2007, Free UK Internet Ltd, possédant les 5000 parts de la SARL Freesurf a cédé ses parts sociales à la SAS Claranet au capital de 700.000 € dont le siège social est 68 rue du Faubourg St Honoré 75008 Paris pour 1 € symbolique. Ce qui sous-entend des comptes extrêmement dégradés pour Freesurf qui devient filiale de Claranet.
- le 15 mai 2008, Claranet Group Limited a décidé la dissolution de la société Freesurf avec la société Claranet qui en est à la fois le principal fournisseur et le principal client à effet du 1er juillet 2007. La marque Freesurf devient une simple nouvelle enseigne commerciale de Claranet.
- le BODACC daté du 28 septembre 2008 indique pour la société Freesurf : Sans activité à compter du 16 mai 2008 ; cessation d'activité et dissolution de la société. Raison pour laquelle j'ai décidé de considérer 2008 comme année de fin de ce FAI.

Le 15 juillet 2013, Claranet en France a transféré son siège social du 68 rue du Faubourg St Honoré 75008 Paris au 18-20 rue du faubourg du Temple 75011 Paris et a procédé à la suppression de l'enseigne commerciale Freesurf.

Le 2 juillet 2014, le Groupe Claranet, sis 21 Southampton Row à Londres, devenu l'un des principaux fournisseurs européens de services informatiques gérés, a acquis 100% des parts de Free UK Internet Limited ("Free UK") qui desservait comme FAI le Royaume-Uni.

Dans le cadre de l'acquisition, le site Web Free UK a été mis hors service et tous les clients Free UK seront désormais pris en charge par la division Claranet SOHO spécialisée dans la fourniture de services informatiques aux petites entreprises et aux particuliers.
SOHO (Small Office/Home Office) désigne un segment du marché des équipements de bureau qui s'adresse aux professionnels de la petite entreprise et aux particuliers travaillant à domicile.

Lors de sa création en 1996, Claranet s'est spécialisée dans la fourniture d'accès à l'internet au travers de l'une des premières offres grand public, et surtout une offre de connexion pour le marché professionnel qui a fait son succès.
Charles Nasser, fondateur de Claranet a pris la décision de transformer l'entreprise en ISP (Internet Service Provider) et de la concentrer sur le marché des entreprises. Puis, en 2006, Claranet a de nouveau évolué pour devenir fournisseur de services managés, capable de fournir très tôt des services Cloud fiables et sécurisés aux entreprises de toutes tailles.

Aujourd'hui (en 2025) Claranet est un fournisseur mondial de services technologiques doté de capacités dans les domaines du cloud, de la cybersécurité, des données, de l'IA, des applications, des réseaux et des solutions de travail.

 
 

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